L’après-guerre froide, puis le nouvel environnement post-11 septembre, ont profondément bouleversé les balises stratégiques en général et la place du nucléaire militaire en particulier. L’avenir de la dissuasion nucléaire revient au-devant de la scène. Qu’il s’agisse de sa permanence prudente selon le principe de précaution face à la menace de la prolifération, la surprise stratégique ou la résurgence de tensions internationales à l’aune de la crise ukraino-russe. Qu’il s’agisse des nouvelles réflexions qui se sont engagées ces dernières années autour du dépassement de la dissuasion, pour des motifs à la fois doctrinaux, idéologiques, stratégiques, éthiques ou budgétaires.
Comment penser l’avenir du nucléaire, singulièrement en Europe, où s’affrontent les argumentaires partisans et critiques ? La dissuasion en Europe est-elle fragilisée ? Est-elle dépassable ? Ne peut-elle être contournée ? Quid de l’avenir des armes nucléaires américaines en Europe ? Quels choix britanniques ? Comment « lire » la politique nucléaire de la France à horizon prévisible ? Maintes questions peuvent être posées à propos de l’avenir de la dissuasion sur le Vieux continent, alors que les Etats nucléaires ont engagé des programmes de modernisation.
Les deux interventions devraient aider à poser les termes du débat et à ouvrir la voie à différents scénarios.