Ce colloque constitue la première partie d’une trilogie d’activités organisées par ou en collaboration avec la province de Flandre Occidentale. La deuxième partie aura lieu le 5 juin et exposera les vestiges matériels de cette ligne de défense. La troisième partie, le 6 juin, se concentrera sur l’influence artistique du mur de l’Atlantique. Un programme détaillé suivra bientôt.
Lors de cette journée certaines pièces originales jamais montrées seront exposées. A la fin de la journée, les participants seront invités à une visite guidée de l’Atlantikwall à Raversyde.
Il y a 70 ans, les forces alliées débarquées sur les plages de la Normandie furent confrontées à la structure défensive la plus grande et la plus coûteuse de l’époque contemporaine: le Mur de l’Atlantique. La soixantaine de bunkers, postes d’observation et batteries de canons ainsi que les 2 km de couloirs souterrains constituent l’une des parties les mieux conservées du «Mur de l’Atlantique», la tristement célèbre ligne de défense allemande. Celui-ci fut construit par les Allemands durant la deuxième guerre mondiale, de la frontière franco-espagnole à la Norvège.
L’histoire du débarquement en 1944 et du Mur de l’Atlantique fut racontée maintes fois. Toutefois, ce qui s’est passé avant le débarquement derrière et le long du Mur de l’Atlantique est moins connu. Une opération militaire réussie nécessite une très bonne préparation et des renseignements précis sur le théâtre des opérations et sur ce que l’ennemi peut jeter dans la bataille. Une fois les soldats sur la plage, il est trop tard pour collecter des renseignements. Cette observation inspira le titre de ce colloque: ‘D-day moins X : activités de renseignement derrière et le long du mur de l’Atlantique’.
Les informations peuvent être recueillies de différentes manières. Une première forme de collecte est l’IMINT ou Image Intelligence. La RAF a pris des millions d’images de haute résolution de l’Europe occupée, et aussi du Mur de l’Antique sur le littoral belge. La façon dont ce travail fut réalisé sera illustrée à l’aide d’images originales, commentées et examinées par un spécialiste contemporain. Toutefois, la photographie aérienne a des limites: les objets déplacés ou cachés ne sont pas détectés. Les activités des hommes sur le terrain, human intelligence (HUMINT) sont donc essentielles pour construire une image complète. Pour cette raison, ce colloque se concentre également sur l’histoire des réseaux d’intelligence clandestins belges: les ‘agents de Londres’ et en particulier à la côte. Sur base des recherches scientifiques et du témoignage du petit-fils d’un de ces agents, ces activités seront présentées de manière vivante et réelle.
Ensuite, les renseignements devaient être envoyés au service de planning militaire à Londres. Le petit-fils de l’Agent de Renseignement et d’Action (ARA) Roger Morsa nous racontera le travail exceptionnel et crucial de son grand-père sur la côte belge. Les agents de terrain ne pouvaient faire leur travail que s’ils étaient supportés à leur tour par la RAF, par exemple pour renvoyer les renseignements à Londres. Un historien renommé du Cabinet Office et auteur de nombreuses publications sur les services de renseignement alliés expliquera le rôle des Special Duties Squadrons.
Lors de cette journée certaines pièces originales jamais montrées seront exposées. A la fin de la journée, les participants seront invités à une visite guidée de l’Atlantikwall à Raversyde.