› SECTIONS THÉMATIQUES CONGRÈS ABSP-COSPOF 2021
Sections thématiques Congrès ABSP-CoSPoF 2021
Les Sections thématiques (ST) visent à appréhender la thématique générale du Congrès en explorant les différentes formes de résistances pour en dégager la diversité, la portée et les limites grâce au concours des diffe?rentes sous-disciplines de la science politique et a? travers la multitude de terrains qu’offrent notamment les recherches mene?es dans les diffe?rents pays francophones. Le Comité organisateur de l’ABSP a sélectionné une trentaine de sections thématiques émanant de propositions individuelles ou de ses GT. Les détails de leur répartition tout au long de la durée du Congrès se trouveront dans le programme de l’événement et qui sera bientôt publié sur le site de l’ABSP et relayé via son relais d’informations.
Pour information, les propositions de communications sont à envoyer au plus tard le 15 septembre 2020 aux responsables des ST ainsi qu’à l’adresse mail info@absp.be. Celles-ci devront être limitées à 500 mots.
ST21 Contestations, résistances et changements de l’ordre international
Responsables de la ST :
- Ardijan SAINOVIC (SciencesPo Bordeaux) – ardijan.sainovic@scpobx.fr;
- Liridon LIKA (Université de Liège) – liridon.lika@uliege.be
Appel à communications :Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont favorisé un ordre international fondé sur la gouvernance politique libérale, le libéralisme économique, les institutions multilatérales et la coopération intergouvernementale (Ikenberry, 2001). À partir des années 1990, le changement de structure du système international – marqué par la chute de l’Union soviétique – combiné à l’essor des réseaux transnationaux libéraux, offrent aux démocraties libérales occidentales de larges possibilités pour étendre cet ordre. Cependant ce système semble aujourd’hui en pleine mutation (Cooley et Nexon, 2020).
Des puissances émergentes telles que le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRIC), mais aussi des acteurs régionaux comme l’Iran, la Turquie ou encore l’Arabie saoudite contestent certains aspects de cet ordre et tentent de construire des infrastructures concurrentes défiant les puissances traditionnelles occidentales. De plus en plus d’acteurs étatiques et non-étatiques mettent en œuvre des stratégies de résistance à l’égard des acteurs dominants, des structures et idées. Ils proposent une variété d’approches alternatives pour traiter les problèmes politiques. La résistance au niveau international prend de nombreuses formes, suscite diverses réactions et peut influencer les ordres politiques de multiples façons. Dans certains cas, ces acteurs sont défaits ou maintiennent des formes d’opposition sans menacer l’ordre dominant, voire « rentrent dans l’ordre ». Mais dans d’autres cas, ils trouvent leurs convictions normatives acceptées par les institutions internationales (Gertheiss et al., 2017).
Cette section est guidée par deux axes de recherche : 1) comprendre et expliquer ces processus de résistance par les États et les mouvements transnationaux de contre-ordre ; étudier les types et formes qu’ils prennent et 2) retracer et explorer les facteurs à l’origine des succès et échecs à changer les ordres normatifs, incarnés notamment dans les institutions internationales.
Les sujets des panels peuvent inclure, sans s’y limiter, des études de cas dans divers domaines politiques, notamment la sécurité internationale, les migrations, la santé, l’environnement, la gouvernance internationale, l’enseignement, la culture, l’internet, etc. D’autres communications peuvent se pencher sur l’impact de la formation des coalitions, de la coordination, d’un cadre stratégique, ou du soutien par les États sur le résultat des mouvements de contre-ordre. Cette section vise à générer une discussion académique entre diverses approches théoriques et méthodologiques pour étudier les types de résistances internationales et les transformations de l’ordre politique. Tous les paradigmes, approches méthodologiques et écoles de pensée seront considérés de manière égale.
Nous serons particulièrement attentifs à ce que les panels reflètent la diversité géographique, de genre et de statut de notre communauté de recherche. Cette section vise à publier les articles sélectionnés dans un ouvrage collectif ou un numéro spécial de revue scientifique.