L’accord de libre-échange conclu entre l’UE et le Mercosur, s’il est ratifié, fera deux gagnants : l’industrie européenne et l’agrobusiness sud-américain, explique Sebastian Santander (ULiège).
Après vingt ans de négociation, l’Union européenne et le Mercosur, qui réunit l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, ont signé un accord commercial présenté comme « historique » et favorable aux deux parties, mais aussitôt dénoncé aussi bien par le monde agricole européen que par les syndicats sud-américains.
Qui gagne, qui perd ? L’UE ne sacrifie-t-elle pas son agriculture au profit de son industrie ? Et, à l’opposé, les pays du Mercosur ne prennent-ils pas le risque de se respécialiser, comme ils sont déjà en train de le faire, dans la production de matières premières et agricoles, renouant avec l’ancien schéma des relations nord-sud ? Nous avons fait le point avec Sebastian Santander, professeur de science politique et de relations.