La culture. Concept qui semble omniprésent dans les discours de l’UE. Pourtant, aucune définition de ce qu’elle recouvre n’est à trouver, ni dans les traités précédents, ni même dans le traité de Lisbonne qui la catégorise comme compétence d’appui. Dès lors, nous nous sommes posés la question suivante : qu’est-ce qui est perçu derrière la notion de « culture » depuis que celle-ci est devenue compétence dans le dernier Traité.
En croisant les approches théoriques et juridiques pour ensuite les confronter à la compréhension des personnes construisant l’UE aujourd’hui, nous avons tenté, non pas de la définir de façon homogène et rigide, mais d’ouvrir le champ des possibles du discernement de ce qu’est la culture, en dépassant la simple oscillation entre économie et symbole pour tendre vers la transversalité, avec la création par nos soins d’une « compétence transversale dissimulée ».
De tout ceci, il ressort que la culture, énoncée au travers des articles 2 et 167 du TFUE et est traversée et définie par des intérêts politiques et que la marge de manœuvre dont elle est pourvue fluctue et dépend de la seule volonté des Etats membres et de leur conciliation autour de ce qu’ils acceptent derrière ces énoncés juridiques, pourtant inchangés.
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Raphaëlle Mattart est diplômée de science-politiques, avec un master à finalité « études européennes ». Dans le cadre de ses recherches, elle s’est beaucoup intéressée à la dynamique mettant en lumière la différence entre ce qui est énoncé et ce qui est perçu et s’est principalement concentrée sur les thématiques suivantes : La culture, les aspects vaoloriels de l’UE et la diplomatie. Aujourd’hui, elle est chercheuse doctorante pour la Chaire en Entreprises Familiales à l’Université de Liège (HEC Liège) et se concentre sur de la culture de l’entreprise et les visions partagées comme outils et gages de pérennité au sein des entreprises familiales.