Le Parlement européen a rejeté ce jeudi par un vote serré un controversé projet de réforme du droit d'auteur. Le droit voisin inclus dans cette réforme aurait imposé aux géants d'Internet comme Google ou Facebook la responsabilité de rémunérer les créateurs de contenus dont les œuvres ou les textes sont partagés sur leurs plateformes. Cela aurait pu être une solution aux pertes de revenus des éditeurs de presse.
« L’article 11 prévoit la création d’un droit voisin pour les éditeurs de presse. Cet article devrait permettre aux journaux et aux agences de presse de se faire rémunérer lors de la réutilisation en ligne de leurs contenus », analyse Antonios Vlassis, chercheur et professeur en droit à l’Université de Liège.
Joy de Looz-Corswaren, gestionnaire aux affaires européennes pour l'European Newspaper Publishers Association (ENPA), nous rappelle que « d’un côté, les contenus de presse n’ont jamais été aussi populaires qu’aujourd’hui, n’ont jamais été [consultés] par autant d’utilisateurs, et en même temps il y a une perte de circulation des revenus des journaux imprimés qui est estimée entre 2010 et 2018 à 33 %. »